La Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) a organisé une conférence de presse ce 19 août 2024, à Ouagadougou. Objectif : réagir à la récente note de l’intersyndicale sur la réquisition de magistrats. La CNAVC qui fustige le communiqué de l’intersyndicale, annonce une marche-meeting devant le Palais de justice de Ouagadougou, le 22 août prochain.

La CNAVC est remontée contre le communiqué de l’intersyndicale des magistrats relatif aux réquisitions de magistrats. Les mouvements et associations de veille citoyenne l’ont fait savoir au cours d’une conférence de presse organisée ce 19 aout. Et pour manifester “ son indignation face à l’attitude irresponsable de ces magistrats véreux qui mettent en péril la cohésion sociale et la sécurité de notre nation en refusant de répondre à l’appel de la République”, la Coordination annonce l’organisation d’une marche-meeting le 22 août prochain, devant le Palais de justice de Ouagadougou. “Nous irons faire entendre notre voix pour rappeler que le devoir de chaque citoyen et en particulier celui des magistrats, est de protéger et de servir la nation, surtout en temps de crise. Leur sortie est inacceptable et inadmissible, et il est de notre devoir de nous lever pour dénoncer cette trahison envers le peuple”, ont déclaré les membres de la coordination.

Pour les conférenciers, “la condamnation à tort ou le refus de l’intersyndicale à se plier à ces réquisitions est non seulement regrettable, mais traduit également une déconnexion alarmante des réalités que vivent les populations, les braves FDS et les VDP”. A leur avis, les réquisitions visées par le gouvernement “ne sont pas des actes arbitraires”. “Au contraire, elles répondent à la nécessité de l’Etat d’être équitable et responsable pour que tout citoyen prenne la mesure de la situation. Donc refuser cette responsabilité, c’est renoncer à la mission fondamentale du citoyen quelque soit ton statut et ta profession”, a estimé Basile Farga, membre de la CNAVC. Selon ses propos, “aucune corporation ou entité n’échappe à la règle générale établie sous la gouvernance du capitaine Ibrahim Traoré”. Mieux, soutient-il, la situation actuelle marquée par des menaces graves contre l’intégrité du territoire et la sécurité des concitoyens, nécessite la mobilisation de toutes les Forces vives de la nation. “Il ne s’agit pas seulement d’une obligation légale mais aussi d’un impératif moral, loyal et patriotique. Chaque citoyen, quel que soit son rang, se doit de contribuer à l’effort de paix et de sécurité”, a ajouté M. Farga.

En tout état de cause, la CNAVC appelle l’intersyndicale “ à se ressaisir, à revoir sa position et à faire preuve de patriotisme et de responsabilité”. “Le peuple qui attend de ses institutions un soutien sans faille, ne comprendrait pas qu’une partie de ses magistrats renient leur serment de défendre les intérêts supérieurs de la nation et se soustraient à un quelconque devoir au moment où le peuple tout entier a le plus besoin de leur engagement”, soutiennent les conférenciers.

Tout en réaffirmant leur soutien aux décisions prises par les autorités, Basile Farga et ses camarades disent rester vigilants face à “toute tentative de déstabilisation de nos institutions et continuerons à plaider pour une justice qui serve le peuple et l’intérêt supérieur de la nation”.

 ActuBurkina

By LaPaix

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